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on void les friponneries des gueux et des valets. L’on ne sçauroit nier que toutes ces narrations ne surpassent celles que je leur donne pour patron : car bien qu’elles ne soient pas si longues, elles contiennent de meilleures choses, et l’on void par tout de l’ordre et de l’invention. Neantmoins je vous asseure qu’elles ne laissent pas d’estre extravagantes, et dignes d’estre mesprisees : et c’est par là que je vous veux persuader qu’il ne faut plus que vous vous amusiez à lire de semblables contes, puis que les meilleurs ne valent rien, et si vous en lisez, que ce soit pour vous en mocquer, ou tout au plus, pour n’y prendre qu’un plaisir passager, sans vous figurer qu’il faut vivre comme les personnes dont il est parlé là dedans.