Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée

ont participé à vos erreurs. Je me souviens de tout cela, dit Lysis, mais je le mesprise. Nous nous en souvenons bien aussi, dit Fontenay, mais nous y trouvons beaucoup de verité. Vous adjoustez donc foy à l’imposture, reprit le berger tout en colere. Ce n’est pas icy le seul poinct où l’on vous veut contrarier, dit Clarimond, ne vous faschez point encore, attendez à tantost, vous en aurez beaucoup plus de sujet. Je vous declare que puisque toutes ces divinitez dont vous nous avez parlé ne sont que fictions, vous n’avez aucune raison de faire prendre l’habit de berger à tous ces gentils-hommes qui sont icy, leur faisant acroire que vous les rendrez heureux par ce moyen, et que vous les ferez converser avecque les immortels ;