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repartit Lysis, je l’ay leu dans des livres qui n’ont pas esté faits par des payens, mais par des chrestiens qui vivent encore aujourd’huy. Ce que vous dites peut estre, reprit Clarimond, mais ces autheurs n’ont escrit cela que comme une fable, et si vous en doutez, sçachez l’opinion de Musardan. Ce poëte estoit encore là ; tellement qu’il confessa qu’il ne faloit point douter que luy et tous ceux qui avoient faict des livres, ne parlassent des divinitez anciennes comme d’une chose controuvee, qui ne servoit plus que d’ornement à leur poësie, bien que ce fust une des veritez que plusieurs peuples croyoient autrefois avec le plus de passion. Vous voyez ce que pensent ceux que vous avez tousjours suivis