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Clarimond à pris aussi la hardiesse de s’attaquer et de luy reprocher une infinité de choses qu’il à mises touchant les antiennes divinitez, et le dessein qu’il à eu d’imiter Homere et Virgile. Je ne sçaurois m’amuser a refuter ses impertinentes raisons, car mesmes elles ont esté si foibles que je n’en ay tenu compte, et ne leur ay laissé faire aucune impression sur mon esprit. Il me souvient seulement qu’il a blasmé les presages, et quelques autres superstitions sans lesquelles l’on ne peut parler avecque naïveté des choses antiques. Il rejette aussi les descriptions qui rendent Ronsard fort estimable, car les discours d’un poëte ne doivent pas estre si severes que ceux d’un philosophe stoique, et bien souvent pour resjouyr les lecteurs il faut qu’il se plaise à descrire