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fut pas charmé par le mesme breuvage, c’est à dire qu’il ne suivit pas les mesmes vices. Circé luy donna place dans son lict comme estant esprise de son amour ; cela veut monstrer qu’un homme sage comme il estoit, donne plustost la loy à l’influence celeste que de la recevoir d’elle, et que lors qu’il connoist qu’elle ne luy conseille que des choses vertueuses il ne la fuyt point, mais se joint à elle par un heureux mariage, pour faire tout reüssir à sa gloire. Voila comme l’on peut contenter ceux qui s’imaginent qu’il y a des absurditez dans les fables. En ce qui est de la rencontre des syreines, l’on la prend de mesme pour exemple en de si beaux sujets, et l’on y treuve de si excellentes mythologies,