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parmy les grecs sans que tu prisses la peine d’en parler, et pour ce nom de l’iliade que l’on condamne, il n’est point mal à propos, puisque les combats que l’on y treuve se font durant le siege d’Iliun. Quand à ce qui est des dieux que le poëte rend si vigilans pour cette guerre, comme si les grecs et les troyens estoient les seuls hommes du monde, il ne s’en faut pas estonner, car de verité ils valoient mieux pour lors que tout le reste de la terre, et il estoit besoin d’espreuver les forces de l’Europe contre celles de l’Asie. Au reste bien que l’iliade ne parle que du soin que les dieux avoient de ces peuples, ce n’est pas qu’ils eussent oublié les autres, ny qu’Homere les eust oubliez aussi, mais c’est que l’on ne pouvoit pas parler