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n’y à aucun fruict à recueillir. Au contraire la pluspart des esprits s’y perdent comme j’en donneray bien des tesmoignages sans sortir de cette compagnie. Il y à des jeunes gens qui les ayant leus, et voyant que tout arrive à souhait aux avanturiers dont ils traitent, ont desir de mener une semblable vie, et quitent par ce moyen la vacation qui leur estoit propre. D’ailleurs tous les hommes ont beaucoup de sujet de former des plaintes contre de tels livres, veu qu’il n’y à si petite bourgeoise à Paris ni autrepart qui ne les veuille avoir, et qui en ayant leu trois ou quatre pages ne s’imagine estre capable de nous faire la leçon. C’est cette lecture qui leur aprend à toutes à devenir si coquettes, et qui nous oste

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