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et si fort bouleversees que l’on a de la peine à y trouver du sens. Je ne croy pas que les avantures de Polyxene soient capables de soustenir la cause de tous les autres romans de ce siecle. C’est un livre mal commencé et mal poursuivy. L’autheur ne dit presque rien de soy, c’est Polyxene ou Cloriman qui parlent tousjours. Outre cela tous les succez sont si communs qu’ils ne meritoient pas d’estre racontez. Nous avons beaucoup de livres dont je ne parle point : car ceux là ayans les deffaux que j’ay desja blasmez en d’autres, je les ay assez accusez. Ceux qui les ont leus sçavent bien que l’on n’y trouve rien que des redittes et beaucoup de desordre. Dailleurs il y a presque dans tous une faute de jugement insuportable.