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faire vomir ce qu’il avoit pris. Hircan et tous les bergers qui avoient esté avertis par Polidor de la feinte que Lysis desiroit faire, contrefirent alors les empeschez, et il y en eut quelqu’un qui respondit à Adrian, qu’il ne sçavoit s’il y auroit moyen de donner un antidote à son cousin, quand mesme l’apothicaire en auroit aporté, pour ce qu’estant resolu de mourir, il ne le voudroit jamais prendre. Toutesfois Hircan fit semblant d’envoyer un laquais à la ville pour cet effect. Cependant Lysis ayant beaucoup tremblé prononça ces paroles d’une voix mourante, une certaine froideur commence d’occuper mes parties nobles ; c’est fait de moy, mes amys, adieu bergers,

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choisissez entre vous un autre berger ill