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fort bien, dequoy il fut si ayse qu’il ne la pouvoit remercier assez dignement à son gré pour luy avoir aporté de si bonnes nouvelles. Afin de l’obliger encore d’avantage elle envoya querir Charite qui par sa venuë le mit tout hors de soy-mesme. Comme il vid quelle n’avoit plus le visage bandé, il osta vistement le mouchoir dont il s’estoit caché l’un des yeux, et s’escria je ne suis plus malade, puisque Charite est en santé. Il faut que je sois tousjours conforme à elle. Je sentois bien que l’oeil ne me faisoit plus de mal, dés auparavant qu’elle vinst. Cette boutade estant cessee il s’en alla la prier de s’asseoir sur l’herbe, comme firent tous ceux qui estoient là, et alors Hircan parla