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ne le connoissoit point, et neantmoins se sentant redevable de ce qu’il avoit pris la peine de le venir trouver, il l’alla embrasser encore, et luy dit, tu sois le bien venu gentil berger, puis que tu és le premier qui se jette entre les bras de ma protection, je te jure que tu seras aussi tousjours le premier de qui j’auray soin. Il ne reste plus que de me dire ton nom afin que je sçache à qui je suis obligé. Je m’apelle Philiris, repartit le berger. Ha ! Que tu as là un nom à bien faire, continua Lysis ; qu’il est aisé à voir que tu és berger de naissance ! Je m’asseure que ton histoire doit estre la plus belle du monde. Me veux-tu faire la faveur de me la conter ? Je te diray jusqu’à des choses dont je n’ay encore parlé qu’