Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/948

Cette page n’a pas encore été corrigée

un coup de houlette au premier, il fit le tour et descendit. Le second en fit autant, et un troisiesme aussi qui estoit monté encore, et puis un quatriesme et un cinquiesme, et ils en firent tous ainsi jusques au dernier. Le premier ayant veu monter les autres remonta apres, et redescendit, et tous les autres en suite, faisans une rouë perpetuelle à l’entour de l’arbre, pour ce que suyvant leur naturel qui est de faire tout ce qu’ils voyent faire aux autres, ils ne voulurent point passer chemin qu’ils n’eussent esté chacun où ils voyoient aller leurs compagnons. Ils monteroient et descendroient, et tourneroient encore, s’il ne fust passé par là un homme qui les fit arrester : car Musidore qui n’estoit pas duit à la bergerie, et ne sçavoit