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ce discours. Cachez-moy vos beaux yeux, belles dames, ils me font mourir ; non ne les cachez pas, ils me donnent la vie. Si faites, car ils m’ont ravi le cœur : mais non, car si l’on me les ravissoit, on me raviroit aussi l’ame. Voila ce qui est au premier chapitre de mon recueil, et il y a au second. ô beaux yeux, vous n’estes point des yeux, mais des soleils. Soleils non, mais des dieux : mais comment estes vous dieux, puisque vous me faites mourir ? Ha ! Je voy que vous estes des yeux en essence, des soleils en beauté, et des dieux en pouvoir, qui n’estes descendus en terre que pour me faire souffrir. Je voudrois bien en sçavoir d’avantage, pour dire encore à ces hommes à la grande barbe : mais je croy qu’il n’y a point de livre qui parle