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d’une façon toute extraordinaire, j’ay un desir extréme de l’aprendre. Tous ceux à qui je m’en suis informé ne m’en ont rien dit qui me satisface. Je ne refusay jamais à homme qui vive ce que tu me demandes, dit le berger, scaches que je suis Lysis, et cela te suffise. Cela n’est pas assez ; reprit Fontenay. Apren donc, repartit le berger, que je suis l’amant de la belle Charite. Tout cela n’est rien, luy dit l’autre, de qu’elle profession estes vous ? Que tu és importun ! Dit Lysis. Ne voy-tu pas que je suis berger ? Mon habit ne le fait-il pas connoistre ? Or afin que tu ne t’ataches point aux mots, et que tu ne prennes pas les choses au pied de la lettre, je t’apren que je ne suis pas de ces rustiques qui sont dans les champs : je suis de ceux dont l’