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que l’on ne l’ait faite qu’avec un bouchon de paille allumé, ainsi que celle de Denys le tyran. Je voy aussi sur vos moustaches de petites perles qui tombent de vostre nez, comme une rosee. Il faudra oster tout ce poil où s’arrestent les immondices de l’egoust de vostre cerveau. Ne voyez vous pas que j’ay le menton aussi raz que celuy d’un empereur romain ? Pourquoy voudriez vous laisser croistre une barbe si longue ? Seroit-ce pour vous servir de bavette, de peur de gaster vostre fraise en mangeant du potage ? Il faudra bien user aussi de savonnettes pour blanchir vos mains, qui sont plus terreuses que si à faute de soc elles vous avoient servy à labourer tout un