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des charmes ; il est vray elle en a dans ses yeux pour me blesser, et si elle en a outre cela pour se garantir de la bruslure de la platine sacree, je vous dy que c’est moy qui les luy ay baillez à porter sans qu’elle le sçache. C’est moy qui suis sorcier, c’est moy qui suis coulpable : que l’on dresse un bucher pour me jetter dedans. Je ne puis rien souffrir que je n’espreuve tous les jours : le feu où vous me ferez mettre ne sera pas plus ardent que celuy des beaux yeux d’Amarylle, au milieu duquel je me suis desja jetté. Que si vous m’alleguez qu’elle n’est pas seulement accusee du crime de sortilege, mais qu’elle l’est aussi de celuy de fornication, pour lequel il faut tousjours qu’elle meure, je