Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/571

Cette page n’a pas encore été corrigée

nvoyé querir cette fille pour en faire la justice, dit Leonor à Oronte, dites nous maintenant dequoy vous l’acusez. Il prit alors une contenance fort serieuse, et commença ainsi de parler. Je suis bien fasché, madame, de ce qu’il faut que j’importune vos chastes oreilles d’un playdoyer remply d’impuretez : mais puis qu’il vaut mieux parler du vice et le descouvrir, que de le laisser impuny, je vous diray hardiment la faute enorme qu’Amarylle a commise. Vous aviez retiré ceans par charité cette fille vagabonde qui desguisoit ses meschancetez : mais pour deshonorer cette maison où l’on luy faisoit si bon accueil, elle n’a guere tardé à faire paroistre ce qu’elle est, et ayant regardé avec des