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ceux cy parlent de plusieurs, comme si nous estions encore au temps des payens qui adoroient des buches charpentées en hommes. Cela trouble l’esprit des jeunes gens, et comme ils voyent que là dedans l’on ne parle que de joüer, de danser et de se resjouyr avecque des damoiselles, ils veulent faire tout de mesme, et font enrager leurs parens. Ces livres là sont bons à ces houbereaux qui n’ont rien à faire tout le long d’un jour qu’à piquer un coffre dans une antichambre, mais pour le fils d’un bon bourgeois, il ne faut point qu’il lise autre chose que les ordonnances royaux, ou la civilité puerille, et la patience de Griselidis pour se resjouyr aux jours gras. Je le disois bien à Louys, mais il ne me

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