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donneray au jour, puis que je les offriray à Charite : mais que dis-je je les donneray au jour, ne sera-ce point plustost eux qui donneront du jour à nostre siecle, tant je les rendray excellens ? Toy-mesme que j’ay destiné pour escrire mon histoire, si tu veux dedier ton livre à Charite, comme il le faudra necessairement, apren qu’il sera veritablement mis en lumiere, puis que la lumiere de ses beaux yeux l’esclairera. Tu ne sçavois pas encore que le ciel te reservoit à cette dignité ; apren le, et t’en acquite fidellement. Ne m’abandonne point, et remarque tout ce que je diray. Je m’estois imaginé qu’il faudroit imprimer mon histoire à Paris, mais non, je ne veux pas que des artisans mercenaires s’y employent ; il y aura des nymphes qui en