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à des malices. Il avoit tousjours des lunettes et des cousteaux où il y avoit des picquans, afin de tromper ses camarades. Il avoit alors un des meilleurs miroüers ardens qui se pust trouver. Bien que son maistre le luy vist tenir, il ne luy en dit mot. Il fit donc rencontrer les rayons du soleil au milieu, et fit aller la reflexion sur le chapeau de Lysis, qui n’estant que de paille, fut incontinent allumé. Il estoit bruslé à moictié qu’il ne le sentoit pas, tant il estoit transporté d’amour, mais enfin ses cheveux commenceans à rostir, il se leva de grande furie, et mettant les mains dessus il frotta long temps auparavant que de s’aviser de se descouvrir. Enfin ayant jetté le chapeau à