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non pas, respondit Lysis, mais pour la guytarre je la touche de telle sorte, qu’il n’y a magie si forte que le son que je luy fay produire, lors que je chante avec cela quelque air amoureusement doux. Hé bien, puis que vous chantez, c’est assez, reprit Anselme, la voix est un instrument qui se porte tousjours par tout. Venez chanter devant la fenestre de vostre bergere. Cela seroit bien à propos, dit Lysis, si j’avois un air qui fust tout prest pour cette occasion, mais je n’ay pas songé cette apresdinee à en faire un ; outre cela, j’ay laissé à Paris mon dictionnaire de rithmes françoises, et mon recueil d’epithetes, sans lesquel je ne puis composer de vers. Et quand j’y songe celuy qui depuis peu à voulu mettre en vogue