Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/207

Cette page n’a pas encore été corrigée

là à l’estallage pour estre venduë. C’eust esté peu de chose si elle n’eust fait qu’obliger tous ceux qui passoient de sa connoissance à luy payer des confitures, mais elle les contraignoit encore de luy acheter quelque diamant ou quelque piece d’orfeverie, si bien que si elle faisoit tous les ans ainsi, cela luy seroit d’un grand revenu. En ce temps là elle avoit acquis une grande reputation pour sa beauté, et je pense que quand il venoit des estrangers à Paris, dés qu’ils en avoient ouy parler, ils l’alloient voir à l’eglise, et aux autres lieux, comme l’on va voir une singularité de la ville. Ceux qui avoient quelque procez d’importance taschoient de la connoistre, et la prioient de parler pour eux aux conseillers, car l’