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ence estoit changee en la plus grande affeterie du monde, et qu’elle meritoit d’estre appellee reyne des coquettes. Sa mere l’avoit menee chez de grandes dames, qui l’estimoient à cause de sa beauté, tellement qu’elle se vouloit gouverner comme celles qui estoient plus qu’elle ne pouvoit estre, et à tous coups elle me faisoit paroistre une vanité insupportable. Jamais elle n’entendoit passer de carrosse qu’elle ne commandast à sa servante de regarder par la fenestre si ce n’estoit point quelque seigneur de sa connoissance qui passoit, et quelquefois elle luy disoit. Voyez si ce n’est point Lysandre ou Poliarque, encore que ce ne fust qu’une pauvre villageoise, qui ne connoissoit ny l’un ny l’autre. Hé quoy,