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pour nous. Il n’y a rien à loüer en eux, sinon qu’ils aiment fidellement. à quoy ay-je songé jusqu’à cette heure ? Gardé-je le meilleur pour la fin ? C’est au pays de Forest qu’il faut aller, aupres de l’antienne ville de Lyon, du costé du soleil couchant. Nous trouverons là le druyde Adamas, qui retranche beaucoup de sa gravité, pour bien recevoir les estrangers. Nous verrons Celadon, Silvandre et Lycidas, et Astree, Diane et Phillis. Je vous laisse à penser combien nous plaira leur conversation, puis que seulement le recit de leurs histoires est si beau, qu’en le lisant je jette souvent des larmes de joye. Mais que j’espere bien de refuter les raisons de l’inconstant Hylas,

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et de disputer contre luy avec plus d’ardeur que Silvandre ! Que s’il ne se confesse va