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on se moqua d’eux infiniment. Toutesfois je ne sçay qui avoit le plus de force en eux, ou la fascherie de s’estre donné tant de peine la nuict, et de se voir encore attaquez de tant de railleries, ou la joye d’estre asseurez que le monde ne devoit pas si tost finir qu’ils avoient crû, et qu’ils auroient bien le temps de faire leurs vendanges. Anselme et Adrian se trouverent là, et furent bien estonnez de voir les troubles que Lysis avoit desja causez dedans Sainct Clou. Mais il ne falloit pas treuver cela estrange, car des gens de meilleur esprit que des villageois, se laisseroient bien tromper, si l’on les venoit entretenir de sens rassis, avec les extravagances de la poësie, et il y