Ah ! cher Ajax, je t’obéirai en toutes choses.
Amène-moi mon fils, que je le voie.
Dans ma frayeur, je l’ai éloigné.
Était-ce pendant mon délire, ou par quelque autre motif ?
Je craignais d’exposer le malheureux à la mort, s’il s’offrait à ta vue.
C’eût été un trait digne de ma fureur.
C’est pour l’en préserver que j’ai pris ces précautions.
J’approuve ta conduite et ta prudence.
En quoi donc maintenant puis-je te satisfaire ?
Fais en sorte que je le voie et que je lui parle.
Il est près d’ici, sous la garde de serviteurs fidèles.
Eh bien, que tarde-t-il à paraître ?
Viens, mon fils, ton père t’appelle. Amène-le ici, toi dont les soins veillent sur lui.
Vient-il, ou ne t’aurait-il pas entendue ?
Voici ce serviteur qui l’amène.
Approche-le de moi, approche-le ici. Ces traces récentes de carnage n’effraieront pas ses regards, s’il est vraiment mon fils. Il faut le former de bonne heure à