Bien. Et le fils de Laërte, quel a été son sort ? t’aurait-il échappé ?
Ce renard, ce vil roué, tu me demandes où il est ?
Oui, je parle d’Ulysse, ton adversaire.
Spectacle charmant, ô ma maîtresse ! Il est là dedans enchaîné ; car je ne veux pas encore qu’il meure.
Que veux-tu donc faire ? ou que prétends-tu y gagner ?
Je veux qu’attaché à cette colonne de mon foyer domestique…
Quel mal feras-tu donc à ce malheureux ?
Le dos ensanglanté de coups de fouet, il périsse.
De grâce, ne meurtris pas ainsi le malheureux à coups de fouet.
Minerve, je désire te complaire en tout le reste ; mais ce châtiment[1] sera le sien.
Eh bien, puisque c’est ton plaisir d’agir ainsi, exerce ta vengeance, et accomplis tes projets tout entiers.
Je cours à l’œuvre ; je te le demande seulement, sois toujours ainsi ma protectrice.
Tu vois, Ulysse, quelle est la puissance des dieux. Quel
- ↑ Dans le texte : « Ce châtiment, et non un autre… »