O le plus méchant des fils, qui disputes contre ton père !
Je vois que tu te rends coupable d’une injustice.
C’est donc me rendre coupable, que de faire respecter mon autorité ?
Tu ne la fais pas respecter, en foulant aux pieds la majesté des dieux.
O cœur pervers, subjugué par une femme !
Tu ne me verras pas du moins céder à une action honteuse.
Ainsi toutes tes paroles sont dans l’intérêt de cette femme !
Et dans le tien, dans le mien, et aussi des dieux infernaux.
Non, jamais tu ne l’épouseras vivante.
Elle mourra donc, mais elle ne mourra pas seule.
Ton audace va-t-elle jusqu’à me menacer ?
Quelle menace y a-t-il à réfuter des paroles vaines ?
Tu te repentiras de me donner des leçons, vide de sens comme tu l’es toi-même.
Si tu n’étais mon père, je dirais que tu n’as pas ta raison.