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AVANT-PROPOS.




Dans un voyage littéraire, artistique et scientifique que nous avons fait récemment à Paris, nous avons eu l’occasion, sans aucune autre recommandation que celle de nos ouvrages publiés et manuscrits, de nous lier d’amitié avec plusieurs sommités de la littérature française et des personnages de la plus haute distinction.

Nous avons été admis à communiquer ou à lire à plusieurs membres de l’Institut de France notre tragédie de l’Œdipe-Roi de Sophocle, mis pour la première fois complètement et littéralement en vers français. Au préalable, nous avions déjà lu notre pièce à un célèbre philologue, M. Ambroise Didot, traducteur de Théocrite et de Thucydide, éditeur distingué de l’Institut. Cet helléniste profond suivait le texte grec, tandis que nous lisions les vers français, et il a trouvé notre traduction d’une fidélité, d’une exactitude et d’une élégance presque continuelles.

Nous avons aussi à nous louer extrêmement de l’accueil on ne peut plus bienveillant d’un des hommes de lettres et des archéologues les plus distingués de France, M. Champollion-Figeac, le savant conservateur des manuscrits de la Bibliothèque du roi ; nous sommes fort heureux d’avoir d’ici l’occasion de témoigner à ce littéra-