Page:Sophocle (tradcution Masqueray), Tome 2.djvu/444

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cyllène. — Tu te rapproches ; c’est à lui que la bête ressemble le plus.

Le Coryphée. — Mais quelle en est la partie qui parle, le dedans ou le dehors, dis ?

Cyllène. — (Son écaille) bossue, parente de celle des huîtres.

Le Coryphée. — Quel nom lui donnes-tu ? Si tu sais encore quelque chose, fais-nous-en part.

Cyllène. — L’enfant appelle cette bête tortue, et lyre la partie de son corps qui parle.

(Neuf vers mutilés où Cyllène décrivait la construction de la lyre, sa table d’harmonie faite de cuir, ses montants, ses cordes tressées, ses chevilles.)

(Lacune d’un ou de deux vers dont il ne reste rien.)

Ce jouet est le remède de son chagrin, sa consolation : il n’en veut pas d’autre. Le chant dont il l’accompagne le remplit d’une joie délirante et les modulations de sa lyre le mettent hors de lui. C’est ainsi que l’enfant a trouvé le moyen de donner une voix à une bête morte.


On entend, cette fois nettement, Hermès qui joue de la lyre.


Vif et bien marqué.

Le Chœur. — Une voix éclatante résonne en ce lieu, et ses accents font de nouveau surgir autour de nous une floraison de visions brillantes. Néanmoins la conclusion où pas à pas j’arrive est celle-ci : sache bien que l’être divin, quel


    ne se trouve qu’ici, tandis que chez les Latins, l’octonaire est d’un usage courant. On ne connaissait guère ce vers que par quelques spécimens isolés dans les chœurs (cf. Ajax 351 = 360, Antig. 848 = 867, Trach. 649 = 657, Œd. à Col. 1067 = 1077, 1451 = 1466, 1482 = 1496) et on ne croyait pas qu’il eût jamais été employé dans les parties récitées, car il n’est pas du tout certain que le fragm. 672 de Sophocle puisse être un tétramètre, comme le prétend Murray. — On remarquera que la coupe de ces vers après le quatrième pied