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TEIRÉSIAS.
Certes ! S’il est quelque force dans la vérité.
OIDIPOUS.
Elle en a sans doute, mais non par toi. Elle n’en a aucune par toi, aveugle des oreilles, de l’esprit et des yeux !
TEIRÉSIAS.
Malheureux que tu es ! Tu m’outrages par les paroles mêmes dont chacun de ceux-ci t’outragera bientôt !
OIDIPOUS.
Perdu dans une nuit éternelle, tu ne peux blesser ni moi, ni aucun de ceux qui voient la lumière.
TEIRÉSIAS.
Ta destinée n’est point de succomber par moi. Apollôn y suffira. C’est lui que ce soin regarde.
OIDIPOUS.
Ceci est-il inventé par toi ou par Kréôn ?
TEIRÉSIAS.
Kréôn n’est point cause de ton mal. Toi seul es ton propre ennemi.
OIDIPOUS.
Ô richesse, ô puissance, ô gloire d’une vie illustre par la science et par tant de travaux, combien vous excitez