Ô Père, que tu me rends malheureux ! Que ferai-je ? Quel parti prendre ? Hélas !
Tais-toi, fils, n’éveille pas la cruelle douleur de ton père. Il vit, en effet, bien qu’il incline à la mort. Ferme et mords tes lèvres.
Qu’as-tu dit, vieillard ? Il vit !
Prends garde de l’arracher au sommeil qui le tient et de renouveler ainsi, ô fils, son mal horrible.
Mon cœur ne peut supporter le poids de ma douleur, malheureux que je suis !
Ô Zeus ! sur quelle terre suis-je ! Parmi quels mortels suis-je couché, consumé de douleurs sans fin ? Ah ! malheureux ! ce mal horrible me ronge de nouveau ! hélas !
Ne savais-tu pas combien il fallait rester dans le silence et ne point chasser le sommeil de ses paupières ?
Comment supporter avec patience la vue de ce mal ?