Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/369

Cette page a été validée par deux contributeurs.

NÉOPTOLÉMOS.

Tu dis des choses convenables. Cependant, je voudrais qu’obéissant à la volonté des Dieux et à mes conseils, tu quittasses cette terre avec un homme qui t’aime.

PHILOKTÈTÈS.

Est-ce pour aller, avec ce misérable pied, vers les plaines de Troia et l’exécrable fils d’Atreus ?

NÉOPTOLÉMOS.

Vers ceux qui te délivreront de ton mal purulent et te guériront.

PHILOKTÈTÈS.

Ô toi qui me donnes un conseil funeste, que dis-tu ?

NÉOPTOLÉMOS.

Ce qui doit nous être avantageux à toi et à moi.

PHILOKTÈTÈS.

Et, en disant ceci, tu n’as point honte en face des Dieux ?

NÉOPTOLÉMOS.

Pourquoi avoir honte de ce qui nous sera avantageux ?

PHILOKTÈTÈS.

Et cet avantage dont tu parles concerne-t-il l’Atréide ou moi ?