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NÉOPTOLÉMOS.

Allons ! j’agirai et mettrai toute honte de côté.

ODYSSEUS.

As-tu bien dans l’esprit tout ce que je t’ai enseigné ?

NÉOPTOLÉMOS.

N’en doute pas, puisque j’ai consenti.

ODYSSEUS.

Reste donc ici et attends-le. Moi je m’en vais, afin de n’être pas vu ici, et je renverrai l’espion à la nef. Si vous me semblez perdre du temps, je renverrai ce même homme ici sous un vêtement de marin, afin qu’il soit pris pour un inconnu. S’il parle avec artifice, toi, enfant, prends de ses paroles ce qui pourra te servir. Moi, je vais à la nef. Que Hermès, qui ourdit des ruses et qui nous a conduits ici, nous guide, et la victorieuse Athana Polias qui me protége toujours !

LE CHŒUR.
Strophe I.

Maître, étranger sur cette terre étrangère, que dirai-je à cet homme défiant ? Enseigne-le-moi. En effet, la science de qui tient le sceptre divin de Zeus l’emporte sur la science de tous les autres, et le commandement suprême, ô fils, t’a été légué depuis les anciens âges. C’est pourquoi dis-moi comment je puis te servir.