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est épouvanté, car l’éclair Ouranien flambe de nouveau. Qu’annonce-t-il ? Je tremble ! Jamais, en effet, il ne brille en vain, et sans un nouveau malheur. Ô grand Aithèr ! ô Zeus !

OIDIPOUS.

Ô enfants, voici le terme fatal de ma vie, et je ne puis y échapper.

ANTIGONÈ.

Qu’en sais-tu ? Comment le prévois-tu ?

OIDIPOUS.

Je le sais bien. Mais que quelqu’un parte promptement et m’amène le roi de cette terre !

LE CHŒUR.
Strophe II.

Hélas ! hélas ! voici que ce fracas retentissant tonne encore de tous côtés. Sois propice, ô Daimôn, sois-moi propice, si tu apportes quelque calamité à cette terre ma mère ! Puissé-je m’être rencontré avec un homme pieux et ne pas avoir vu un impie ! Ô roi Zeus, je t’invoque !

OIDIPOUS.

L’homme est-il près d’ici ? Filles, me trouvera-t-il respirant encore et possédant ma raison ?

ANTIGONÈ.

Que veux-tu lui confier ?