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AVANT-PROPOS

Les autres, se retrouvent pour la plupart soit dans les Muses inconnues de 1604, soit dans le Cabinet satyrique (1618), le Parnasse satyrique (1623), le Nouveau Parnasse satyrique (1684), ou la plus récente édition des œuvres de Théophile (Paris, Jannet, 1856).

Aucune note, pas plus en marge et en bas de page qu’à la table, ne décèle leur véritable auteur, mais si l’on observe attentivement leur forme, et qu’on tienne compte du cynisme de leur invention, ils paraissent avoir été composés par divers poètes du groupe de Mathurin Régnier, de Sigognes et de Théophile. Des noms nous viennent en évoquant la lubrique éloquence des écrivains qui participèrent aux recueils satyriques du commencement du XVIIe siècle, mais aucune preuve — sauf en ce qui concerne une pièce appartenant à Sigognes et publiée dans le Cabinet satyrique, — n’est venue justifier notre opinion.

Quelques recherches que nous ayons faites jusqu’à présent pour leur établir une paternité certaine, ils offrent en dépit même des allusions qu’ils contiennent, une sorte d’énigme littéraire qu’on ne parviendra sans doute jamais à déchiffrer.