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AVANT-PROPOS

poétereaux impertinents. L’ordre chronologique inquiéta peu le copiste chargé de les réunir, puisqu’il accueillit indifféremment — mais non sans variantes, — un sonnet de Mathurin Régnier[1], des œuvres légères de Malleville et de Voiture, la Rome Ridicule, la Pétarade au Rondeau, de Saint Amant, la Satyre de la Pauvreté des Poètes, par Boissières, des sonnets de Saint Pavin, des énigmes de Vion Dalibray et de Cotin, des fantaisies burlesques de Scarron. Tout cela se suit sans ordre systématique, ni chronologique, sans méthode, parfois sans signature, mais les pièces trahissent souvent l’anonymat, malgré l’uniformité d’une jolie écriture, ronde et précieuse.

C’est un fatras pour quiconque n’est point familier avec la littérature des XVIe et XVIIe siècles, mais que de trouvailles il autorise ! Aussi bien, est-ce parmi ces pages surannées que nous avons découvert une série de sonnets qu’on nous

  1. A. du Montier, excellent peintre.
    SONNET

    Hé bien ! mon Du Monstier comment vous portez-vous ?

    (Cette pièce n’a point été recueillie par les éditeurs de Mathurin Régnier).