Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/347

Cette page n’a pas encore été corrigée
228 VOYAGE AUX INDES

venſara fraîchement cueillie, a une excellente & fine odeur aromatique, mais elle eſt d’une ſaveur amère, fort âcre, très-piquante & mordicante, brûlant les papilles nerveuſes & la gorge, enſin très-déſagréable, ces qualités n’ont pas dû, plaire à ces peuples encore trop peu inſtruits pour ſoupçonner qu’elle pouvoit étant conſervée quelque tems, ou étant préparée, acquérir tout un autre goût.


La manière de préparer les feuilles de Ravenſara pour les conſerver avec tout leur aromate eſt très-ſimple ; on en fait des chapelets, & on les laiſſe à l’air pendant un mois, pour leur faire perdre leur ſuc aqueux ; au bout de ce tems on les jette dans de l’eau bouillante, & on les y laiſſe quatre à cinq minutes ; on les fait enſuite ſécher au ſoleil ou à la cheminée ; elles ne ſe trouvent plus imprégnées que de leur huile, qui les conſerve pluſieurs années : les procédés ſont les mêmes pour la conſervation des fruits ».

Fleur de S. Thomé.
Cadamba Ja∫mini-flora.

       Pl. CXXVIII.Sa fleur a un calice monophile, petit, à peine long d’une ligne, velu extérieurement ; caduc, & entier a ſon bord, où l’on ne voit que quatre ondulations peu remarquables.

Une corolle monopétale infondibuliforme portée ſur l’ovaire, ayant un tube long de huit à neuf lignes, & un limbe partagé en neuf diviſions ovales, obtuſes & ouvertes en roſette. Cette corolle eſt pubeſcente extérieurement.

Neuf étamines qui ſont des anthères preſque ſeſſilles, longues