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196 VOYAGE AUX INDES

porte à la côte de Malabar, quoique ſes caractères diffèrent un peu de ceux des véritables Gobe-mouches, le bec eſt fort épais & les doigts ſont forts. Il eſt un peu plus gros que la        Pl. CXI. Grive d’Europe, ſon corps eſt plus alongé ; la tête, le col, le dos, le croupion & les plumes des ailes ſont noirs, changeant en bleuâtre d’acier poli ; les grandes plumes des ailes, la queue & le ventre ſont noirs ſans reflets ; aux deux plumes extérieures de la queue partent deux longs brins ; ces brins ſont preſque nus ſur ſix pouces de longueur, & vers leur extrémité ils ſont garnis de barbes du côté extérieur ſeulement, l’iris eſt rouge ; le bec & les pieds ſont noirs.

Cet oiſeau vole lourdement, il ſe tient caché le jour , & ne paroit que lorſque le ſoleil eſt couché ; il eſt le même que celui dont M. de Buffon parle ſous le nom de Drongo de la côte de Malabar, mais il n’en a pas donné la ſigure.

Le Gobe-mouches à longue queue de Gingi.

Cet oiſeau eſt de la taille du Moineau franc ; la tête, le col, le dos & les ailes ſont noires, les petites plumes des ailes en-deſſous ſont rouſſes, les grandes ſont griſes, la poitrine, le ventre & les couvertures de la queue en-deſſous ſont rouſſes ; le croupion eſt blanc ; la queue eſt plus longue que le corps ; elle eſt compoſée de douze plumes, dont les deux premières ſont les plus longues, les latérales ſont de même par paire, & vont en diminuant juſqu’aux dernières, qui ſont très-courtes : les quatre plus grandes ſont noires, les huits autres ſont noires juſqu’à la moitié, & blanches dans le reſte de leur longueur ; l’iris eſt roux ; le bec eſt noir, & les pieds ſont jaunâtres.