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Christ qu’elle adore, et encore moins le manifester.

Et quand on demande à la démocratie, impuissante à établir la légitimité et l’authenticité de son principe, à quoi elle peut être utile pour le bonheur de la société, la démocratie répond en accusant la monarchie, l’arbitraire de son gouvernement, ses privilèges, corruptions et dilapidations ; ses dédains pour la classe travailleuse, ses préférences pour la classe bourgeoise : promettant, quant à elle, d’agir autrement, et de faire tout l’opposé de la monarchie. — C’est encore ainsi que la théologie, lorsqu’on l’interroge sur son utilité positive, remonte au péché du premier homme, s’en prend à l’idolâtrie et au diable, accuse le désordre des passions, l’incertitude de la raison, la vanité des choses de ce monde, offrant de nous conduire à la vie éternelle par les sacremens et les indulgences.

La démocratie, en un mot, est, dans son point de départ une négation, dans sa forme une négation, dans son but encore une négation.

Mais, du moins, cette négation est-elle vraie ? Est-il vrai que la démocratie, par ses institutions, profitera plus au Peuple que la monarchie ? que son gouvernement coûtera moins que celui de la royauté ? Cette question est la dernière qui nous reste à examiner.


1. La démocratie impuissante à résoudre la question sociale.


Ce que les saint-simoniens ont appelé très impro-