La moitié des maisons sont délabrées ; le quart des appartemens vides. Il faut augmenter la valeur de cette partie de la propriété foncière. — Le Gouvernement provisoire propose des plans pour la construction de casernes, d’hospices, de palais nationaux, afin de loger les ouvriers !
Les terres en exploitation sont mal cultivées ; l’agriculture manque de capitaux et de bras. — Le Gouvernement pense aux dunes, aux friches, aux bruyères, aux landes, à toutes les terres incultes et stériles !
Que les badauds trouvent cela superbe ; que les charlatans exploitent cet autre Mississipi ; que le trésor public, que le temps des travailleurs soient gaspillés : je ne m’y oppose pas. Mais qu’en dit le Peuple ?
Les ouvriers pensent à leurs intérêts, ils ont raison. Dans cette République corrompue dès le berceau comme une monarchie au cercueil, bavarde comme un roi constitutionnel, où l’on se dispute les places, les missions, commissions, délégations et tout ce qui rend de l’argent, les ouvriers ne pouvaient moins faire que de demander une diminution des heures de travail, soit une augmentation de salaire. Ils seraient bien dupes ! On leur a prouvé qu’ils travaillaient beaucoup et qu’ils gagnaient peu : ce qui est vrai. Ils en ont conclu que ce serait justice, s’ils