ce que pendant ces trois jours avait fait le Peuple, et donner gain de cause à M. Guizot. »
En effet,
Si, après la déclaration du Peuple de Paris, la République doit être remise en question devant les assemblées électorales, cela suppose que la volonté du Peuple n’est pas unanime, et que cette volonté n’est autre que la volonté de la majorité.
Si c’est la majorité des suffrages qui fait la base de la Constitution, l’Opposition dynastique n’avait pas le droit de s’insurger contre la majorité conservatrice ; la garde nationale a eu tort d’appuyer l’Opposition, les ouvriers de suivre la garde nationale, et tous ensemble de faire violence au Gouvernement, puis de rompre le pacte, et de chasser la dynastie.
Si c’est la majorité qui fait le critérium du droit, il faut se hâter d’effacer les traces des barricades, restaurer les Tuileries, indemniser la liste civile, rappeler Louis-Philippe, rendre le portefeuille à M. Guizot, faire amende honorable à la chambre, et attendre en silence la décision des électeurs à 200 fr.
Alors vous verrez la majorité livrée à ses instincts égoïstes, et éclairée par l’événement, voter à la fois contre la réforme, contre les banquets, contre l’Opposition, contre la République.
Si c’est à la majorité de faire la loi, il faut dire encore que c’est à la majorité de la majorité, et ainsi de suite jusqu’à ce que nous soyons revenus au gouvernement personnel ; qu’ainsi le gouvernement