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misses que l’Opposition, malgré son dévoûment dynastique, que le pays tout entier avait adoptées pour programme, savoir l’abolition du gouvernement personnel et la réforme électorale.

C’est ici qu’on va voir la question politique devenir question économique, et le Peuple qui avait assisté sans mot dire à la prorogation de la Charte, en juillet 1830, déclarer tout-à-coup que la Charte n’était plus rien, qu’il ne suffisait pas de réformer le Gouvernement, qu’il s’agissait de reconstituer la société.

Le Gouvernement personnel aboli, s’élevait une question délicate : Si le roi règne et ne gouverne pas, à quoi sert-il ? Tous les auteurs de droit public, et en première ligne l’honorable M. de Cormenin, ont épuisé leur dialectique à démontrer cette étonnante proposition, que le propre de la royauté est d’être et de n’agir pas ; que tel est le nœud des garanties constitutionnelles, le palladium de la liberté et de l’ordre. M. de Lamartine, à qui je n’entends nullement adresser de reproche pour si peu, jusqu’au 25 février, a professé cette opinion. Et c’était également la pensée de M. Barrot lorsque, le 24, portant en main l’abdication de Louis-Philippe, il proposait de former immédiatement un conseil de régence.

Mais, se dit le Peuple, pourquoi un conseil de régence ne serait-il pas un conseil de Gouvernement ? — Vive la République !

Le parasitisme proscrit dans son incarnation la plus haute, la royauté qui règne ; comme le despotisme