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vote une loi de régie, d’octroi ou de douane ; un propriétaire, une loi de contribution foncière ; un marchand de vin, une loi sur les boissons ; un banquier, une loi de finance, un projet d’emprunt ou de conversion, etc., etc., etc. Il y a incompatibilité entre toutes les fonctions sociales et le vote du budget et des lois. Les propriétaires fonciers, sous prétexte que l’agriculture est la nourrice de l’État, veulent qu’on réduise leur part ; les industriels demandent des protections ; les voituriers des franchises, comme les fonctionnaires publics des augmentations de traitement. Votre système représentatif est absurde, vous dis-je : la contradiction y fourmille partout.

Une Assemblée nationale. — Dites une conjuration, à moins que ce ne soit une confusion.

La liberté de l’enseignement, sauf la police des mœurs, — Ce n’est pas de l’organisation.

La liberté de la presse par la révocation des lois de septembre. — Ce n’est pas de l’organisation.

Une armée permanente et une armée de réserve. — Pourquoi faire ? Ce n’est toujours pas de l’organisation.

L’enseignement gratuit. — Gratuit ! vous voulez dire payé par l’État. Or, qui paiera l’État ? le Peuple. Vous voyez que l’enseignement n’est pas gratuit. — Mais ce n’est pas tout. Qui profitera le plus de l’enseignement gratuit, du riche ou du pauvre ? Évidemment ce sera le riche : le pauvre est condamné au travail dès le berceau. Ainsi la gratuité de l’enseignement produira exactement le même effet que les