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prement, comme nous le démontrerons par la suite, organisation du travail, n’est autre chose que la République.

République, réforme sociale, liberté, égalité, fraternité, c’est tout un. Or, regardez ce qui se passe sous vos yeux.

Qui est-ce qui règne et gouverne en ce moment à l’Hôtel-de-Ville ? Qui envoie des commissaires dans les départemens, qui nomme et destitue les fonctionnaires, qui parle à l’Europe étonnée et attentive, qui fait les élections, dissout les compagnies d’élite de la garde nationale, donne cours forcé aux billets de banque, ajourne les remboursemens de la caisse d’épargne, crée des comptoirs, perçoit l’impôt par avance, frappe des contributions extraordinaires, donne la comédie gratis, multiplie, sous le nom de comptoirs de garantie, les Mont-de-Piété, prend toutes les mesures de salut public ? — la démocratie.

Qui est-ce qui s’agite, se cherche, sans pouvoir parvenir à se formuler, au Luxembourg ? — la République.

Dès le lendemain de la Révolution, la démocratie et la République, comme si elles se fussent dit un éternel adieu, se séparaient. Les hommes politiques, les notabilités de la science, du barreau et de la presse, prirent pour eux la démocratie. La République échut en partage à un historiographe, assez avisé pour juger qu’il recevait la meilleure part, mais si infecté lui-même de préjugés démocratiques, qu’a-