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ne serait là qu’une application assez mal placée de la loi parricide qui gouverne notre vie mortelle. Dans cette vie déterminée par l’état de la nature corrompue, la nouvelle génération n’arrive à la jouissance de l’actualité qu’en supplantant ignoblement ses ancêtres, mais c’est pour cela aussi que cette existence criminelle ne dure qu’un instant ; et si Krhonos, après avoir mutilé et supplanté le vieux Ouranos, a été lui-même supprimé par Zeus qu’il ne réussit pas à avaler, ce nouveau dieu, lui aussi, ne monta le trône souillé que pour subir dans la suite une destinée semblable. Telle est la loi de la vie falsifiée et corrompue, d’une vie qui ne devrait pas être, puisque elle est plutôt mort que vie, et c’est pour cela que l’humanité, fatiguée de cette misère infinie, attendait avec angoisse comme son vrai sauveur un Fils de Dieu qui ne fût pas le rival de son Père. Et maintenant que ce vrai Fils qui ne remplace pas, mais qui manifeste et qui glorifie son Père, est venu et a donné une loi de vie immortelle à l’humanité régénérée, à l’Église universelle, on voudrait introduire, sous un masque nouveau, dans cette Église même, dans cet organisme de la vraie vie, la loi abolie de la mort !

En vérité, dans l’Église universelle le passé et l’avenir, la tradition et l’idéal, loin de s’exclure mutuellement, sont également essentiels et indispensables pour constituer le vrai présent de l’humanité, son bien-être actuel. La piété, la justice et la charité, étrangères à