Chap.
ⅽⅼⅻ.demy picotin de féves dans un pot plein de vin de prunelles de buisson, ou de gros vin rouge au deffaut de l’autre, deux heures
entieres ; puis on le liera dextrement, mediocrement chaud sur les testicules avec des bandes qui font le tour des flancs, & se lient sur la croupe, & vous verrez bien-tost de l’amendement : il faut toutes les vingt-quatre heures faire réchauffer le matelas dans le vin, & continuer. Ayant remis le boyau au Cheval, sans s’embarasser de remedes, le plus seur est de le chastrer, les bourses se retirent, & le boyau ne tombe plus dedans.
Le remede cy-dessus est bon pour resserrer toutes sortes d’enflures, & pour les resoudre avec ce matelas.
Les bains que nous décrirons pour le flux de ventre, seront tres-excellens aux enflures des bourses, faisant ensuite les fomentations.
CHAP.
ⅭⅬⅩⅢ.
Ouvent les Chevaux se mettent dans les barres, & se debattent extraordinairement pour s’en débarrasser, le testicule se trouve foulé & meurtry, la fluxion y survient, la matiere s’y forme, & le testicule quelquefois se desséche & devient dur comme du bois, par la chaleur étrangere que la contusion a causé, & si avec cela l’inflammation y est, ce sera encore pire ; le siege du mal peut estre aussi aux ligamens, la fluxion s’arrestera sur eux, les suites en seront fâcheuses.
Le remede ordinaire qu’on pratique à ces sortes de maux, est de chastrer les Chevaux ; mais il faut avant cela oster la douleur & la fluxion, en suitte le remede peut estre bon, mais il est fâcheux à des Chevaux de manege ; outre qu’en certain temps de l’année il n’est pas sans peril, & mesme si la fluxion est au ligament d’où pend le testicule, quoy qu’on chastre le Cheval, on n’oste pas la cause ; car le ligament sera dur, plein d’inflammation, qu’il faut avoir ôtée avant d’entreprendre l’operation, à laquelle seulement il faut avoir recours lors qu’en vain on a tenté tous les remedes que je vay proposer.
Prenez suc de choux verts chopine ou si vous voulez une livre, feüilles de ruë mondée de ses cottons une grande poignée, de-