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PREMIERE PARTIE.

Chap.
ⅹⅽⅷ
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pouvez avoir recours au Chapitre qui enseigne la maniere de panser les javars encornez & atteintes encornées, où vous trouverez des remedes propres à ce mal.

Les Bleymes de la troisiéme especes viennent de ce qu’il s’enferme de petites pierres ou du gravier, entre la sole & le fer, qui la foulent & la meurtrissent ; elles ne sont pas beaucoup à craindre, & sont aisées à guerir.

Le fer mal posé, ou lors que les clous ne le retiennent pas en sa place, causera une Solbature ou des Bleymes : les pieds plats y sont sujets, car facilement le sable ou le gravier s’enferme entre le fer & la sole.

Le remede à ces dernieres, sera de parer le pied pour découvrir la Bleyme, & d’ôter toute la sole meurtrie, si la matiere n’y est pas encore formée : si elle y est formée, il faut l’évacuer, puis panser le trou ou playe comme une encloüeure : le mal dans son commencement sera bien-tost guery ; s’il est grand les remedes que nous avons proposez, en viendront à bout avec l’eau vulneraire, le Baume ardent, ou l’huile de Merveilles, ou de Gabian ; quand on a donné jour à la Bleyme par dessous le mal guerira bien-tost, lequel estant negligé peut produire de facheuses suittes.


CHAP.
ⅩⅭⅨ.
Des Teignes.


LOrsque la fourchette du Cheval tombe par morceaux comme si des Teignes l’avoient rongée, & que cela va jusqu’au vif, on l’appelle des Teignes, la demangeaison y est souvent si grande qu’elle fait boitter, ce mal n’est pas si dangereux qu’il est douloureux.

On s’apperçoit que les Chevaux ont des Teignes avant mesme qu’ils en boittent, en ce que les pieds ont une odeur de vieil fromage poury ; on ne sçauroit approcher d’eux dans l’écurie qu’on ne les sente ; ils frappent de temps en temps des pieds à terre dru & menu par la demangeaison qu’ils y souffrent, croyant par cette action de s’en deffaire.

Pour guerir les Teignes, il faut parer la fourchette avec le boutoir le plus qu’on peut, puis éteindre de la chaux vive dans du vinaigre, passer le vinaigre dans un linge, le faire boüillir, & tout boüillant le jetter sur les Teignes, c’est à dire sur la fourchette, puis y appliquer un restrainctif fait avec chaux vive en
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