Chap.
ⅹⅽ.nette, belle & naturelle, lors il n’y a qu’à dessécher comme je l’ay enseigné.
Il y a des personnes qui approuvent plus cette methode que l’autre avec les onguents : il est vray aussi qu’elle va plus viste, mais les fics reviennent & repoussent ensuite, & le feu a tellement alteré le cartilage qui soûtient la fourchette, qu’on ne peut plus guerir les fics, ny avec le feu, ny autrement : c’est ce qui m’est arrivé, & c’est ce qui m’a fait quitter l’usage du feu aux fics, comme je l’avois enseigné dans les précédentes impressions de ce Livre.
Tout homme qui voudra traitter un fics avec des cauteres ou caustics violents, n’en viendra jamais à son honneur, il renvoyera l’humeur d’un costé à l’autre ; & quand il croira avoir extirpé le fics d’un costé, il le verra reverdir de l’autre costé du pied, & méme le fera attacher au tendon, ou au petit pied, ce qui ne seroit pas arrivé, s’il s’estoit servi des onguents qui servent pour arrester les eaux, desquels il y en a plusieurs dans ce Livre, ou autres, y melant de l’eau forte quand ils n’ont pas assez de force, mais jamais ne vous servez de cauteres ou caustics, ou assurement vous ne reüssirez pas.
Si le fics est attaché au petit pied, il faut faire tomber l’esquille, ensuite le mondificatif du Docteur, ou l’onguent Apostolorum dont vous vous servirez, & panserez le mal par en bas, resserrant toûjours le haut. Je pourrois alleguer beaucoup d’exemples des choses qui me sont arrivées en faisant panser des fics jmais ce que j’en ay dit suffit.
CHAP.
XCI.
Ne Encloüeure, qui est tres-peu de chose, estant negligée, peut devenir un grand mal : avec de l’huile chaude on en guerira grand nombre, & avec beaucoup de remedes appliquez soigneusement, on aura souvent bien de la peine à sauver le pied d’un Cheval ; il ne faut donc jamais negliger une Encloüeure quelle qu’elle soit.