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PREMIERE PARTIE.

Chap.
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l’eau, avec une poignée de mauves & autant de seneçon ; le tout estant cuit, écoulez toute l’eau & la jettez, adjoutez une poignée d’ozeille cruë & pilez le tout en pâte, mélez parmy, farine de lin pour l’epoissir, & en faittes un cataplasme, que vous estendrez sur de la filasse, pour l’appliquer chaudement sur le javar : Vous pouvez avant que d’y mettre la farine de lin, si le javar est fort dur, y adjoûter de la graisse de porc, ou un peu de Basilicum, pour l’appliquer comme dessus.

Dans une ou deux applications, si vous la renouvellez toutes les vingt quatre heures, le bourbillon sera dehors, & laissera un trou, que vous panserez comme nous avons dit.

Ce mal est commun & ordinaire aux jeunes Chevaux, les drogues suivantes y sont fort propres, vous en prendrez les plus commodes, l’huile vieille, le beurre, les graisses de geline, d’oye, de canard, de porc, les moüelles de cerf & de bœuf, l’on en fait des composez avec de la farine de seigle, ou de la mie de pain.

On peut se servir des emplâtres de dyachilon & des mucilages, ou du basilicum ; mais comme on doit chercher les remedes les plus aisez à composer, & ceux de moindres frais, vous pouvez choisir un de ceux que j’ay donné, qui sont tous tres-bons.


CHAP.
ⅬⅩⅩⅪ.
Remede pour les Javars nerveux.


POur la premiere sorte de javars nerveux, qui ne peuvent venir en maturité estant trop enfoncez, & sous les nerfs qui empéchent l’action des medicamens qu’on y applique, les remedes cy-devant ordonnez feront peu de chose : l’emmielure blanche amollira mieux la partie, elle est decrite au Chapitre ⅭⅬⅩⅩⅩⅣ. & y adjoûter de plus, de la therebentine, & de la farine de lin, envelopper tout le paturon avec cette composition, & charger la jambe jusques au haut, avec de la lie de vin rouge toute froide, pour empecher la chutte des humeurs.

Si en quelque endroit il y a apparence que le Javar vueille venir en matiere, il faut donner des bouttons de feu tout autour de cet endroit, & percer le cuir, environ huit ou dix selon l’espace qu’il y a ; on fait un cercle de bouttons de feu au tour du lieu qui paroist vouloir venir à supuration, quelquefois on en donne encore au de là, selon l’espace & l’apparence d’attirer la matiere par ces bouttons qui doivent tous percer le cuir, & sur l’endroit où il a paru de la matiere, il faut y appliquer un plumaceau frotté de ba-
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